Vous démarrez votre voiture un matin et... tic-tic-tic. Un bruit métallique que vous n'aviez jamais entendu monte du capot. Vous coupez la radio. Le bruit est toujours là. Vous accélérez légèrement : il suit le rythme. Vous vous garez, vous ouvrez le capot : le moteur claque ! Faut-il s’inquiéter ? Pas forcément.
Dans ce guide, la rédaction de Mister Turbo vous aide à identifier l'origine du bruit, à reconnaître les signaux d'alerte et à agir dans les temps.
Moteur qui claque : ce que vous entendez et ressentez
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Un moteur qui claque, c’est un moteur dont le fonctionnement génère un son inhabituel, avec une intensité et un rythme qui varient selon la cause et le type du véhicule.
Les automobilistes rapportent généralement un cliquetis métallique répétitif qui semble provenir du capot, parfois de la zone de la boîte de vitesses (notamment au ralenti). Il devient très audible au ralenti dans un parking ou près d’un mur (écho). Le rythme est généralement régulier, un peu comme un métronome. Plus vous montez dans les tours, plus les tics s'accélèrent. Quand vous relâchez l'accélérateur, ils ralentissent. Le son suit plus ou moins parfaitement le régime moteur.
Certains automobilistes décrivent plutôt un « toc-toc » plus sourd, moins cliquant, avec une tonalité grave qui donne l'impression d'un cognement rythmé. D'autres rapportent un cliquetis qui apparaît uniquement à l'accélération, surtout en montée ou quand le moteur travaille à bas régime sous charge. Parfois, vous aurez un bref hochet dans certaines plages de régime.
En général, le moteur claque davantage dans les premières minutes qui suivent le démarrage. Une fois le moteur chaud, le bruit peut s'atténuer, voire disparaître. Sur les voitures manuelles, le fait d’enfoncer la pédale d'embrayage peut faire disparaître le bruit.
Moteur qui claque : toutes les voitures sont-elles concernées ?
Le moteur qui claque est un symptôme typique des motorisations thermiques. Ce symptôme touche donc les voitures diesel, essence et hybrides.
Les véhicules électriques échappent à ce problème, car il n’y a ni injecteurs, ni combustion. Si vous conduisez un véhicule électrique et que vous percevez un bruit métallique, il provient très probablement de la transmission, du réducteur, des cardans ou des supports.
Cause #1 : manque de lubrification ou pression d'huile basse (gravité : 18/20)
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Il faut agir vite ! En effet, votre moteur claque parce que :
- Le niveau d’huile est descendu sous le minimum ;
- Ou le circuit d’alimentation est encrassé.
Les pièces du haut moteur (poussoirs, arbres à cames et culbuteurs) ne reçoivent probablement plus assez de lubrification. Le film d'huile qui empêche le contact métal contre métal n’est plus là : le frottement à sec génère de la chaleur.
Si vous continuez à rouler dans ces conditions, l'usure peut atteindre le bas-moteur : coussinets de bielle, vilebrequin, paliers... avec un gros risque de casse moteur.
Comment diagnostiquer cette cause ?
C’est simple : vous aurez très probablement le voyant d’huile rouge sur le tableau de bord. Ce témoin signale une situation critique.
Si vous n’avez pas le voyant mais que vous suspectez quand même cette cause, garez la voiture à plat, coupez le moteur et attendez une petite dizaine de minutes. Ensuite, selon votre véhicule, il faudra consulter l’ordinateur de bord, ou contrôler le niveau d’huile depuis la jauge sous le capot.
Le niveau doit se situer entre les repères « MIN » et « MAX ». Si l'huile atteint à peine le minimum ou descend en dessous, c’est qu’il manque de l’huile. On en parle en détail ici.
Que faire dans ce cas ?
Si vous avez un voyant d'huile rouge, ou si vous avez un claquement même à chaud, ne vous posez pas de question : coupez immédiatement le moteur et faites remorquer le véhicule. Autrement, vous risquez de détruire le moteur en quelques kilomètres !
Si vous n'avez pas de voyant rouge, ou si le claquement disparaît à chaud, vérifiez le niveau d'huile, et complétez si besoin. Respectez la viscosité recommandée par le constructeur.
Dans tous les cas, prenez rapidement rendez-vous pour une vidange complète avec remplacement du filtre, puis un contrôle d’étanchéité (bouchon et joint de vidange, carter, joints de cache-culbuteurs/culasse, durites/radiateur d’huile) pour identifier l’origine de la perte d’huile.
Cause #2 : poussoirs hydrauliques encrassés ou usés (gravité 8/20)
Il faut d’abord savoir si votre voiture a des poussoirs hydrauliques ou des poussoirs mécaniques. Si, dans votre carnet d’entretien, vous n’avez pas de « contrôle ou réglage du jeu aux soupapes », c’est que votre moteur a des poussoirs hydrauliques : ils se règlent tout seuls.
À l’inverse, si le constructeur prévoit un réglage du jeu aux soupapes tous les 60 000 à 100 000 km, c’est que votre moteur n’en a pas.
Lorsque les poussoirs hydrauliques ne se remplissent plus correctement d’huile, un petit jeu apparaît dans la commande des soupapes. À l’oreille, ça se traduit par un tic-tac métallique régulier, très net au ralenti et surtout à froid.
Comment diagnostiquer cette cause ?
Le tableau est assez typique : à froid, juste après le démarrage, votre moteur claque, surtout au ralenti. Le rythme suit le régime lorsque vous donnez un léger coup d’accélérateur, mais le bruit reste surtout audible capot ouvert, à bas régime.
Après quelques minutes, au fur et à mesure que le moteur monte en température, ce claquement diminue nettement puis disparaît. Il peut revenir après une longue immobilisation ou lorsque vous ne faites que de très courts trajets.
Côté tableau de bord, vous ne voyez généralement pas de voyant rouge d’huile et la voiture garde un comportement normal : pas de vibrations marquées, pas de gros trous à l’accélération, pas d’odeurs anormales...
Faites le test suivant :
- Boîte manuelle : à l’arrêt, au point mort, appuyez puis relâchez tranquillement la pédale d’embrayage. Si le bruit ne change pas (même rythme, même volume), c’est que le bruit provient probablement du haut moteur (poussoirs) et non de la transmission ou de l’embrayage ;
- Boîte automatique ou hybride : à l’arrêt, en « P » (ou en « N », frein serré), laissez le moteur tourner au ralenti et, sans bouger la voiture, passez brièvement de « P » à « N » puis retour en « P ». Si le bruit reste identique (même rythme, même volume), c’est probablement un problème de poussoirs.
Que faire dans ce cas ?
Si aucun témoin rouge ne s’allume et que le claquement s’atténue puis disparaît à chaud, vous pouvez rouler calmement jusqu’à un atelier. Demandez une vidange complète avec remplacement du filtre. Insistez sur l’utilisation d’une huile qui correspond aux recommandations du constructeur (viscosité).
Ensuite, adoptez une conduite souple pendant quelques jours et observez les démarrages à froid : si le bruit ne revient plus, le problème était très probablement lié à une huile vieillie ou inadaptée. En revanche, si le claquement persiste à chaud, augmente, ou si un voyant d’alerte s’allume, immobilisez le véhicule et faites-le contrôler : un poussoir peut être trop usé et nécessiter une intervention.
Cause #3 : injecteur qui claque (gravité 14/20)
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Un injecteur, c’est un peu comme un brumisateur miniature : il pulvérise le carburant dans la chambre de combustion, à très haute pression, pour que le mélange air/carburant s’enflamme proprement. Quand l’un d’eux vieillit, s’encrasse ou fuit légèrement, la pulvérisation devient irrégulière.
Résultat : le moteur claque, souvent avec un bruit sec et rythmé, au même tempo que les tours/minute. Ce claquement peut être accompagné de petites vibrations, d’un ralenti irrégulier ou d’une fumée anormale à l’échappement (souvent blanche ou légèrement bleue).
Les voitures diesel sont les plus concernées, mais certains moteurs essence à injection directe peuvent aussi présenter le même symptôme. Si rien n’est fait, le déséquilibre de combustion finit par fatiguer le moteur et le catalyseur.
Comment diagnostiquer cette cause ?
Le bruit d’injecteur se reconnaît à sa parfaite régularité : il suit le régime moteur comme un métronome. Il apparaît aussi bien à froid qu’à chaud, parfois avec un léger tremblement du capot au ralenti. En roulant, vous pouvez sentir que le moteur n’a pas toute sa puissance. Vous allez également voir une hausse de la consommation.
Sur diesel, une fumée grise ou blanche peut se dégager quand vous accélérez franchement. Parfois, vous aurez le voyant moteur orange (« check engine »), mais ce n’est pas systématique.
Que faire dans ce cas ?
Si le claquement est accompagné d’un voyant moteur ou de fumées anormales, immobilisez le véhicule et faites-le diagnostiquer rapidement. L’atelier pourra contrôler le taux de retour de gasoil (diesel) ou le débit d’injection (essence directe) pour identifier l’injecteur fautif.
Si le bruit est présent mais sans voyant ni perte de puissance, vous pouvez rouler calmement jusqu’à un garage. Évitez cependant les hautes charges (autoroute, fortes accélérations) et privilégiez un carburant de bonne qualité si vous devez passer par la pompe.
Si le problème n’est pas trop grave, vous pouvez dépanner avec un bon nettoyant injecteur pour décrasser légèrement le système, mais ce n’est pas une solution définitive. La vraie solution consiste à faire tester les injecteurs, puis à remplacer celui ou ceux qui posent problème. Pas de panique : Mister Turbo vous propose des injecteurs en échange standard à prix cassés, assortis de deux ans de garantie.
Cause #4 : chaîne de distribution détendue ou tendeur défaillant (gravité 17/20)
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De nombreux moteurs essence trois cylindres récents (comme les PureTech de Peugeot-Citroën, les EcoBoost de Ford ou les TSI du groupe Volkswagen) utilisent une chaîne de distribution, tout comme plusieurs diesels à chaîne chez BMW, Mercedes, Renault-Nissan ou Toyota.
En théorie, la chaîne dure pendant toute la vie du moteur. Mais en pratique, elle peut très bien se détendre avec le temps, et son tendeur hydraulique (alimenté par la pression d’huile) peut fatiguer. Dans ce cas, la chaîne bat légèrement et produit un bruit métallique sec, souvent assimilé à un claquement ou un cliquetis de ferraille, surtout à froid.
Comment diagnostiquer cette cause ?
Le claquement apparaît surtout au démarrage, parfois pendant quelques secondes, avant de diminuer une fois le moteur chaud. Vous pouvez aussi l’entendre au ralenti, capot ouvert, comme un bruit de ferraille léger ou un claquement rapide localisé à l’avant du moteur.
Lorsque la chaîne est très détendue ou que le tendeur ne maintient plus la bonne pression, le bruit peut persister à chaud et devenir plus fort à certains régimes. Le risque, c’est que la distribution se décale d’une dent et provoque un ralenti instable, des ratés d’accélération ou, dans les cas les plus graves, une collision pistons-soupapes… et donc la casse moteur. Vous aurez parfois le voyant moteur orange « Check engine ».
Que faire dans ce cas ?
Si le claquement est fort, s’il persiste à chaud ou s’il s’accompagne d’un voyant moteur, n’insistez pas : coupez le moteur et faites remorquer le véhicule vers un atelier. La tension de la chaîne doit être vérifiée avant tout redémarrage.
Si le bruit est bref à froid et disparaît complètement ensuite, vous pouvez encore rouler sans urgence, mais il est impératif de consulter rapidement un professionnel. Demandez un contrôle de la tension de chaîne et du tendeur hydraulique. Le garagiste vérifiera aussi la propreté du circuit de lubrification, car une huile trop vieille ou de mauvaise viscosité va empêcher le tendeur de fonctionner correctement.
Cause #5 : volant moteur bi-masse usé (gravité 12/20)
Sur les véhicules à boîte manuelle (et certains hybrides diesel), le volant moteur bi-masse sert à filtrer les vibrations entre le moteur et l’embrayage.
Il est composé de deux masses reliées par des ressorts et des amortisseurs internes. Avec le temps, ces éléments peuvent se détendre, voire se fissurer, ce qui crée un jeu anormal entre les deux masses.
Résultat : on entend un claquement sourd, parfois métallique, surtout au ralenti, qui disparaît dès qu’on appuie sur la pédale d’embrayage.
Comment diagnostiquer cette cause ?
À l’arrêt, moteur au ralenti, un bruit de ferraille sourd apparaît du côté de la boîte de vitesses. Faites ce test : appuyez doucement sur la pédale d’embrayage. Si le bruit disparaît aussitôt, puis revient dès que vous relâchez, il s’agit très probablement du volant moteur bi-masse. En roulant, vous pouvez aussi sentir de légères vibrations dans la pédale d’embrayage ou dans le plancher, voire des à-coups à la décélération.
Cette panne concerne surtout les nouveaux diesels (TDI, HDi, dCi, JTD…) et certains essence turbo à fort couple équipés d’un volant bi-masse (pour le confort).
Que faire dans ce cas ?
Si le bruit reste léger et que la voiture fonctionne normalement, vous pouvez encore rouler quelques jours, mais évitez les démarrages brutaux et les régimes trop bas. En revanche, si le claquement devient régulier ou s’intensifie, il faut immobiliser le véhicule : vous risquez d’endommager l’embrayage et le démarreur.
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